Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

Les étudiants témoignent : Nassim en échange à l'Université de Montreal au Canada

Mobilité Internationale

-

12/07/2022

Nassim Zbalah, étudiant en M1 Economie Appliquée parcours standard à TSE a réalisé une année d'échange en mobilité diplomante au Canada à l'Université de Montréal. Il nous partage son expérience!


Comment s’est déroulée l’intégration : adaptation à la vie locale et sur le campus, choc culturel, avantages et inconvénients ?

On trouve beaucoup d'étudiants français à Montréal, ce qui a son lot d'avantages.
En effet, partager avec des expatriés ce type d'expérience unique qu'est une mobilité étudiante peut être rassurant, instructif et même très utile, surtout lorsque vous venez de la même contrée. Les liens se tissent assez facilement, rien de mieux quand on arrive dans une ville telle que Montréal pour visiter, découvrir et connaître tout les bons petits plans. Ceci permet aussi de se tenir mutuellement au courant des différentes procédures administratives relatives à notre arrivée à Montréal (université, réseau de transport, bourses, ...). Pas de stress, Facebook sera ton ami : t'y trouveras de nombreux groupes d'étudiants de l'UdeM ou simplement d'expatriés français pour répondre à toutes tes questions, faire des sorties le soir, des randonnées dans le Québec et des voyages au Canada et aux USA.

Toutefois, attention à ne pas rester qu'entre français, même si après discussion avec ces derniers, j'ai conclue qu'il a été "difficile" de tisser des liens avec des québécois. Ils sont très serviables, gentils et accueillants, mais souvent les discussions s'arrêteront à la sortie de l'amphi. Le fait est que le nombre de cours que tu auras sera 2 fois moins important qu'à TSE, et comme chaque élève organise ses sessions comme il le souhaite, tu auras potentiellement de nouveaux camarades à chaque cours (sauf les cours voie Honor que tu partageras avec une poignée d'étudiants triée sur le volet). Mais cela ne m'a pas empêché de me faire de bons amis québécois !
Pour le reste, tu apprendras rapidement que les prix au magasin sont presque toujours affiché sans les taxes (environ 15%), et qu'il faut donner un tips (pourboire) aux serveurs dans les bars et restaurants (au moins 15%): tu pourrais être très mal vu ou avoir des désagréments avec un employé si tu ne le fais pas.

Il y a beaucoup de colocations à Montréal (qui peuvent aller jusqu'à 6 membres), sympathique si tu arrives seul au Québec. Et encore une fois, Facebook (Marketplace) te sera d'une grande aide pour trouver ton bonheur.



Qu’avez-vous pensé du contenu des cours, du système éducatif ? Avez-vous rencontré des difficultés particulières : charge de travail personnel, choix de cours, niveau des cours choisis ? 

Tu seras inscrit en 3ème année de baccalauréat(L3), mais tu devras automatiquement suivre les cours de la voie Honor : il y en a 4 à répartir sur les 2 sessions, ce sont des cours niveau maîtrise enseigné aux élèves ayant le meilleur GPA (et voulant suivre cette voie). 10 cours au total devront être suivis: n'aies pas peur de prendre des cours hors-programme pour élargir ton champ de vision. J'ai pris un cours de philosophie de l'éthique et de psychologie parmi ces 10 cours par exemple, chose qu'on ne peut pas faire à TSE. Pour le reste, à part le cours Econométrie 2 que tu seras contraint de prendre, il y a une grande variété de cours d'économie, qui brassent presque tout ses domaines et aux difficultés variées : ceci pourrait te permettre d'affiner tes préférences pour un futur métier.

Comparée à TSE, j'ai trouvé le rythme assez calme : environ 15H de cours par semaine (5 cours par session), même si pour les étudiants de l'UdeM c'est beaucoup. Les cours Honor sont intéressants et pas facile, mais je trouve que c'est du nouveau des cours de TSE. Pour le reste, c'est au petit bonheur la chance : j'ai suivi des cours que j'ai pensé très basique, et d'autres plus subtiles ou plus mathématiques.

Les professeurs sont disponibles pour tes questions en cours et par courriel, mais la plupart des cours n'ont pas de TD/TP.
Ce sont aussi des cours de 3H (et non 2 fois 1H30 comme on est habitué), donc attention au décrochage.

Tout ceci sont des particularités du système universitaires américains : peu de cours, plus de travail à la maison, plus d'autonomie, des deadlines à tenir, des fins de session sans trop de sommeil. A toi de voir si tu préfères ça au système français, un peu exigeant d'après moi, mais de tout aussi bonne qualité au final si tu t'intéresse autant au savoir qu' à la note.
Pour la notation, c'est souvent un midterm et un final, avec des devoirs/projets/présentations à rendre quelques fois.


Vous semble-t-il nécessaire de connaître la langue du pays avant de partir ? Le niveau d’anglais demandé est-il élevé ? Avez-vous progressé ?

Tous les cours sont en français à l'UdeM. Toutefois, tu pourras être mené à lire des articles ou livres en anglais.

Dans ton quotidien, tu rencontreras des anglophones comme des francophones, il faudra s'adapter à eux. Les québécois sont bilingues, ce n'est pas un problème pour eux.

Je pense avoir pas mal progressé en discutant régulièrement à des anglophones, mais aussi grâce à Netflix, qui propose peu de contenu en français (même pour les sous-titres).

C'est surtout en allant en dehors du Québec (à Toronto en Ontario par exemple) que tu rencontreras des anglophones, n'hésite pas à parler avec eux. Même à Montréal il m'est arrivé de parler en première intention en anglais afin de pratiquer un peu plus.


Vous étiez-vous fixé des objectifs, et si oui, les avez-vous atteints ? Quels types de compétences personnelles et académiques pensez-vous avoir pu développer, améliorer ?

Je ne suis pas venu avec des objectifs précis en tête, si ce n'était de cibler un peu plus le type de carrière ou même de vie que j'aimerais avoir plus tard.
Vivre au Canada est très inspirant pour un français/une française je pense: la population est plus ouverte d'esprit, et je pense une des plus multiculturelles du monde. A condition d'être à son tour ouvert à l'échange et à l'apprentissage, on revient différent d'une année au Canada.


D'autres points que vous souhaitez mentionner?

N'aies pas peur de faire de nouvelles rencontres et d'oser tenter de nouvelles expériences : de cette façon j'ai pu travailler au Grand Prix du Canada, m'introduire dans la zone VIP du championnat du monde de triathlon et assister à une conférence avec le président d'Ukraine avec une cohorte d'étudiants de l'UdeM et d'autres universités canadiennes.  

1 J'aime
1072 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

Mobilité Internationale

Semaine de la mobilité internationale du 14 au 18 octobre 2024

photo de profil d'un membre

Manon Delétang

08 octobre

Mobilité Internationale

Aïda Mikou : mon année de césure à Paris

AM

AIDA MIKOU

18 juillet

1

Mobilité Internationale

Titouan Roig - Mon année de césure académique à Luiss Guido Carli en Italie

TR

TITOUAN ROIG

17 juillet

1