Retour aux actualités
Article suivant
Article précédent

Les étudiants témoignent : Jade en échange à l'Université de Copenhague au Danemark

Mobilité Internationale

-

13/07/2022


Jade Arpaliangeas, étudiante en L3 Eco Maths à TSE a réalisé une année en césure au Danemark à l'Université de Copenhague. Elle nous partage son expérience!


Comment s’est déroulée l’intégration : adaptation à la vie locale et sur le campus, choc culturel, avantages et inconvénients ?


L'intégration s'est plutôt bien passée. Je n'avais malheureusement pas reçu le mail d'information concernant la semaine d'intégration du département d'économie, je n'ai donc pas participé. Mais en temps normal c'est une très belle opportunité de rencontrer des gens lorsqu'on arrive. Sinon, L'ESN (Erasmus Student Network) organise plein d'évenements sympas pour les étudiants étrangers : Beer Pong, Voyages, diners, sorties... et soirées bein sûr !
Pas de réel choc culturel à Copenhague, puisque c'est toujours l'Europe. Autre petit "choc" vécu lorsque je suis arrivée en Aout 2021 : plus de masque ni de Pass sanitaire nul part au Danemark, je me suis sentie revivre, sachant que la situation était au même moment bien différente en France...
Avantages :
- La ville est vraiment très belle. L'architecture est plus majestueuse qu'à Toulouse. Les canaux traversent la ville (ça me rappelle un petit peu Amsterdam). La ville est aussi au bord de la mer.
- Beaucoup de jardins et d'espaces verts avec terrains de sport tout equipés et modernes. (Même les jeux pour enfants sont beaucoup mieux qu'en France).
- L'utilisation du vélo : premier achat indispensable en arrivant à Copenhague, et le seul véritable changement comparé à Toulouse. Tout le monde prend le vélo pour aller à la fac, au travail, au sport... Les pistes cyclables sont très larges, sécurisées, avec une signalisation spécifique, et surtout continues. Même en s'éloignant du centre et même de la ville les pistes cyclables se prolongent. C'est vraiment super. Par ailleurs, le métro - bien que cher - fonctionne 24h/24.
- Copenhague est une ville très sûre (sauf pour ce qui est du vol de vélos...). NB : il n'y a quasiment pas de SDF à Copenhague (les citoyens danois sont relogés et l'immigration est assez controlée)
- L'ambiance à la fac est plus détendue qu'en France. J'ai moins ressenti la "hiérarchie" entre prof et étudiants que je trouve d'ailleurs assez dérangeante en France.
- Leurs bières sont bonnes.
Inconvénients :
- climat : je conseillerais plutôt de partir à Copenhague au 2nd semestre (Fevrier-juin) parce qu'à partir de novembre le manque de lumière se fait sentir (notamment pour les étudiants venant du "Sud"). L'hiver est vraiment froid, ça a été un problème pour moi.
- Le coût de la vie : les loyers sont très chers. J'ai payé 800 euros par mois pour un studio de 16m2 (dans le centre). Certains paient 600 euros pour une chambre, même excentrée. Je conseille de réserver un des logements de la fac par Housing Foundation (premier arrivé premier servi), puisque trouver un appartement par ailleurs est très compliqué. Contrairement à ce que je pensais, les prix de l'alimentaire ne sont pas si élévés, il possible de trouver pour le même prix qu'à Toulouse.
- Voyages : Il n'y a pas grand chose à faire au Danemark, en comparaison avec les autres pays Européens. Les vols et les trains depuis Copenhague sont chers. L'ESN organise des voyages au Danemark et en Scandinavie "pas chers" qui peuvent être intéressants pour rencontrer d'autres étudiants internationaux.




Qu’avez-vous pensé du contenu des cours, du système éducatif ? Avez-vous rencontré des difficultés particulières : charge de travail personnel, choix de cours, niveau des cours choisis ?


Les cours que j'ai choisis :
- The psychology of choice (behavioral economics)
- Danish Culture Course
- Machine Learning
- Quantum Computing

J'ai trouvé les cours assez intéressants, les profs étaient impliqués. Les cours de Maths/info était plus chargés et plus difficiles pour un même coefficient que les autres cours : 7.5 ECTS pour "the psychology of choice" avec 3h par semaine, contre plutôt 7-10H pour "Machine learning" et "quantum computing", pour aussi 7.5 ECTS.
L'ambiance est plus détentue qu'en France, plus informelle. Comme expliqué plus haut, je n'ai pas ressenti de hiérarchie entre les étudiants et les professeurs (on appelle d'ailleurs les profs par leur prénom).



Vous semble-t-il nécessaire de connaître la langue du pays avant de partir ? Le niveau d’anglais demandé est-il élevé ? Avez-vous progressé ?


Tous les danois parlent très très bien anglais, il n'est pas nécéssaire de parler danois. Cependant, des cours gratuits sont proposés (par l'état il me semble). Il y a juste une caution de ~200 euros qui est remboursé si le cours est bien suivi.
J'ai progressé en anglais, puisque c'est la seule langue que j'ai parlé pendant 4 mois. J'ai fait le choix de m'éloigner des français pour cette raison (ce qui n'était pas forcément une bonne idée au final, puisque je me suis sentie un peu déracinée).




Vous étiez-vous fixé des objectifs, et si oui, les avez-vous atteints ? Quels types de compétences personnelles et académiques pensez-vous avoir pu développer, améliorer ?


L'un de mes objectifs était de m'améliorer en anglais, et l'objectif est rempli.
Au-delà de ça, je souhaitais aussi vivre l'expérience Erasmus, partir seule à l'étranger, rencontrer des gens de tous les pays, et enfin sortir de 2 ans de restrictions sanitaires et de "survie" qui ont été extrêmement préjudiciables à ma santé mentale. A cause de tout ce qui a été enlevé ici à la jeunesse pendant 2 ans, je ressentais le besoin de quitter la France, que j'étais venue à détester. Partir au Danemark - où il n'y avait plus aucune restriction - m'a permis de déconnecter, et d'enfin recommencer à sortir et à vivre. Je ne me voyais pas enchaîner directement sur un master à la TSE.
Je trouve que cette expérience m'a permis de mûrir. C'est un moment d'apprentissage accéléré. Partir un semestre m'a permis de voir autre chose que la vie que j'ai toujours eue en région toulousaine, et de constater qu'autre chose était possible. Je sais désormais ce que c'est que d'être expatrié (même pour une courte période), et je connais les critères importants pour choisir une future destination(pour un stage ou bien pour un emploi).
Honnêtement, je n'ai pas l'impression d'avoir développé de compétence académique.



1 J'aime
694 vues Visites
Partager sur

Commentaires0

Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.

Articles suggérés

Mobilité Internationale

La vie en échange à Vienne : découvrez le témoignage d'Auriane

photo de profil d'un membre

Charles Fayolle

29 janvier

Mobilité Internationale

Témoignage mobilité internationale : Eva en césure à Keio University au Japon

photo de profil d'un membre

CORALIE SORBET

22 janvier

Mobilité Internationale

Des nouvelles de Louise, en césure en Norvège

photo de profil d'un membre

Charles Fayolle

18 janvier