Lisa Willems - Mon année de césure : fille au pair pendant 1 an à New York City
Bonjour,
J’ai effectué une "césure stage / projet personnel" durant laquelle j'ai passé une année en tant que fille au pair à New York City, USA.
J’ai choisi ce projet pour diverses raisons. Je souhaitais m'immerger dans un pays anglophone pour perfectionner mon anglais et vivre une expérience à l'étranger pour découvrir un nouveau mode de vie et une nouvelle culture sans que cela ne soit trop coûteux. J’ai donc choisi les USA pour la langue et également parce que le programme au pair y est très encadré. Il est obligatoire de passer par une agence, ce qui est rassurant. Je préférais partir dans une grande ville de la côte Ouest ou à NYC. J'ai eu la chance de trouver une famille qui me correspondait à New York City, dans le Queens. Être au pair permettait de limiter les frais initiaux tout en étant logée, nourrie et rémunérée. En tant qu’au pair, les horaires de travail et les tâches dépendent entièrement de la famille d’accueil. Pour ma part, je travaillais toutes les après-midi du lundi au vendredi de 14h à 19h avec une petite fille de 5 ans.
La relation avec ma famille d’accueil m’a grandement aidée à bien m’intégrer. J’ai eu beaucoup de chance de tomber sur une famille géniale qui m’a intégrée comme un membre de la famille. J’ai pu fêter Thanksgiving, partir en vacances à la Nouvelle-Orléans avec eux, assister à une éclipse dans le nord des États-Unis, et vivre bien d’autres moments inoubliables. Durant mon année, j’ai été entourée de personnes bienveillantes et j'ai tissé des liens avec des parents d’école et d'autres au pairs de différentes nationalités (australienne, polonaise...). J'ai également lié des amitiés avec des au pairs françaises, ce qui m’a aidée lors de moments de mal du pays. La ville de NYC m’a aussi beaucoup plu, facilitant mon adaptation. La ville de New York, en particulier Manhattan et Brooklyn, m’a beaucoup plu, facilitant ainsi mon adaptation. Cependant, ma famille d'accueil vivait précisément à Rockaway Beach, un quartier de New York City situé au bord de l'océan dans le Queens. J'avais la chance d'être à proximité de la plage, ce qui a ajouté une dimension unique à mon séjour. Pouvoir me promener au bord de l'océan et profiter des activités de plage est quelque chose que j'ai particulièrement apprécié. Malgré une bonne intégration, j’ai été surprise par les différences culturelles. Par exemple, la culture du pourboire est très importante, les fêtes sont célébrées de manière plus grande et extravagante, les repas sont souvent pris sur le pouce, notamment le déjeuner, et le sport occupe une place très importante, avec des équipes universitaires suivies et retransmises à la télévision.
Bien que je ne travaillais pas pour une entreprise, j’ai dû m’adapter à la dynamique de la famille. Mes parents d’accueil, étant journalistes, pouvaient avoir des besoins de dernière minute. Mon expérience précédente en tant que fille au pair (aux Pays-Bas) m’a aidée à m’adapter, tout comme le fait de m'occuper d'une enfant bien éduquée. La maîtrise de l’anglais n’a jamais été un obstacle majeur, ce qui a facilité mon adaptation. Néanmoins, s’occuper d’enfants demande de la patience, de la communication et de la flexibilité, des compétences que j’ai améliorées tout au long de l’année pour m’adapter au mieux.
En tant que fille au pair, j’étais logée et nourrie par ma famille d’accueil, évitant ainsi un gros poste de dépenses, surtout à New York où le coût de la vie est élevé. En plus de cela, je recevais un salaire hebdomadaire ce qui me permettait de mieux gérer mes dépenses. À NYC, je pouvais me déplacer en métro ou en ferry. Les abonnements de transport sont chers, avec un coût mensuel de 132$. J’ai opté pour payer mes déplacements sans abonnement. Malgré le coût de la vie élevé, j’ai réussi à économiser pour profiter au maximum de mon expérience, en voyageant, en assistant à des concerts, à des spectacles de Broadway, en visitant des musées et en vivant d'autres expériences que NYC offre. À noter qu'aux USA, les au pairs doivent payer des taxes, s’élevant à 10% du salaire perçu.
L'agence avec laquelle je suis partie organisait des événements mensuels pour rencontrer d'autres au pairs et mettait en relation les au pairs via des groupes. Grâce à l’agence, j’ai notamment pu être bénévole lors du marathon de New York.
Dans le cadre du visa J1 (visa avec lequel on part en tant qu’au pair), nous devons valider 6 crédits universitaires. La famille verse une bourse de 500$ minimum pour cela. J’ai validé la moitié de mes crédits en suivant des cours d’anglais à Pace University. Bien que l’université américaine m’ait plu, le niveau d’anglais de la classe était trop bas et je n'ai pas beaucoup appris. J’ai validé le reste de mes crédits lors d’un weekend class sur la photographie, conçu pour les au pairs.
Un niveau de base en anglais est requis pour partir comme fille au pair, afin de pouvoir communiquer avec la famille d’accueil et gérer les enfants. Mon anglais était fonctionnel au départ, mais l’immersion totale m’a permis de progresser. J’ai gagné en confiance et en aisance, appris de nombreuses expressions idiomatiques et considérablement amélioré ma compréhension orale grâce aux interactions quotidiennes. Bien que je n’aie pas progressé autant que je l'espérais, mon niveau actuel me permet de tenir des discussions en anglais de manière fluide.
L’agence fournissait un encadrement avec des rencontres mensuelles et une coordinatrice locale disponible pour toute question. Un système de rematch était également en place en cas de problème avec la famille d’accueil. La famille d'accueil jouait également un rôle crucial en m'intégrant pleinement à leur vie et en me soutenant dans mon rôle de fille au pair. Ils étaient là pour m’écouter si j’avais une quelconque question.
L’éloignement de ma famille, de mes amis et de la France en général a parfois été difficile. La taille de la ville a également été un défi, avec des trajets souvent longs pour rejoindre Manhattan. Pour surmonter cela, j’ai maintenu des contacts réguliers avec mes proches tout en évitant de me renfermer sur moi-même. La relation avec ma famille d’accueil a été un grand soutien, m’aidant à mieux appréhender l’année.
Mon bilan est très positif. Cette année à l’étranger m’a permis d’améliorer mon anglais, de découvrir et de tisser des liens avec des personnes que j’espère revoir dans le futur, et de développer des compétences en adaptation, en gestion du temps et en confiance en soi. Cette expérience m’a également permis de mieux me connaître, d’identifier mes forces et mes faiblesses, et de travailler sur les aspects à améliorer. Je suis très reconnaissante pour cette année, pour les belles rencontres et pour avoir vécu dans une ville comme New York City.
Je conseille vivement de réaliser une année de césure, quelle qu’en soit la forme. Cette année permet de prendre du recul sur ses études, d’apprendre à mieux se connaître, de gagner en indépendance et en débrouillardise. Pour les futurs au pairs, il est crucial de bien choisir sa famille d’accueil, car cela constitue une grande part de l’expérience. Le lieu est également important pour se sentir bien. Il ne faut pas avoir peur de partir et se lancer, car c’est une expérience enrichissante et inoubliable. En cas de difficulté insurmontable, il est toujours possible de changer de famille ou de rentrer en France, ce qui permet d’apprendre à s’adapter et à rebondir. Il faut être préparé à connaître des moments difficiles, mais ceux-ci font partie de l’expérience et aident à grandir. L'important est de savoir rebondir et de mettre en place des stratégies pour affronter ces moments.
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