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Zoé Julliard--Bonnouvriee - Mon année de césure académique à Oslo, Norvège

Mobilité académique internationale

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14/06/2025

Retour d’expérience – Année de césure à l’Université d’Oslo
par Zoé Julliard--Bonnouvriée 

Mon projet : une césure pour élargir mes horizons académiques et culturels

Dans le cadre de mon année de césure, j’ai choisi de passer un an à l’Université d’Oslo, en Norvège. Mon objectif était double : d’un côté, m’immerger dans un environnement universitaire international et de l’autre, découvrir une culture nordique que je connaissais peu. Cette expérience s’inscrivait également dans une volonté de développer mes compétences linguistiques, notamment en anglais, tout en apprenant quelque mots de norvégien. 

Intégration : entre découverte et adaptation

L’adaptation à la vie norvégienne a été globalement fluide, bien que marquée par quelques différences culturelles. Les Norvégiens peuvent sembler très réservés au premier abord, voire même très froids, mais sont en réalité très bienveillants quand on ose venir leur parler (sachez qu'ils ne viendront que très rarement d'eux-même).

Sur le campus, l’accueil des étudiants internationaux est très bien organisé : dès les premières semaines, des événements sont proposés pour faciliter les rencontres et l’intégration. Il y a notamment ce qu'ils appellent la Buddy week (première semaine du semestre), où les internationaux sont répartis en plusieurs petits groupes pour faire des activités amusantes. Participez-y ! C'est principalement là que vous allez pouvoir vous faire des amis. 

Dans la ville, beaucoup d'endroits proposent des tarifs étudiants ou Erasmus donc on arrive à s'y retrouver.

D'autre part, la vie sociale repose beaucoup sur les associations étudiantes, que ce soit sportives ou culturelles. Au début du semestre, il y a tout un apprès-midi où elles se regroupent afin que les étudiants viennent poser leurs questions ou s'inscrire. 

Quant au campus en lui-même, il est très agréable d'y étudier. Il est très grand et tout ce dont vous avez besoin s'y trouve, que ce soit un supermarché, une salle de sport, des bibliothèques. Si vous avez besoin, il y a même des médecins, psychologues, dentistes, et une pharmacie. 

Budget et coût de la vie : un aspect à bien anticiper

La Norvège est connue pour être un pays cher – et ce n’est pas un mythe. Le logement représente une part importante du budget. J’ai opté pour une résidence universitaire (via SiO, l'équivalent de notre Crous), ce qui m’a permis de réduire les coûts par rapport au privé. Comptez environ 500 à 700 € par mois pour une chambre en colocation fournie par SiO contre plus de 1000 € en privé. Personnellement, j'étais logée à Kringsja Student Village et j'ai vraiment adoré y être. C'était calme, sécurisé, bien desservi, à 15min de la fac et à 10 min à pied du lac Sognsvann, ce qui est très agréable si vous aimez vous promener dans la nature, ou faire un plouf au petit matin. Aussi, être à Kringsja est très pratique au quotidien parce qu'il y a un supermarché, une salle de sport et plusieurs laveries juste en bas de chez soi. 

Les transports publics à Oslo sont excellents, rien à dire là-dessus, et l’abonnement mensuel étudiant reste abordable (~50 €/mois). Côté alimentation, faire ses courses demande un peu d’anticipation pour éviter les dépenses excessives, et je recommande d'acheter ses fruits et légumes dans le quartier Gronland qui est un peu moins cher. Manger à l’extérieur est en revanche presque un luxe (minimum 20 € pour un plat basique comme une pizza margarita).

Cours et système éducatif : autonomie et rigueur

Le système norvégien valorise beaucoup le travail personnel. Les cours sont moins nombreux qu’à TSE (souvent 2 à 3 cours maximum par semestre), mais chaque matière demande un fort engagement autonome. Les enseignements sont interactifs, avec des petits groupes, et beaucoup d’échanges avec les professeurs.

J'ai choisi d'étudier des cours de Data Sciences, d'Econométries, et de Programmation, et la charge de travail était assez conséquente ; il faut être bien organisé.

Les examens sont parfois des essais à rédiger sur plusieurs semaines, ou des présentations orales, ce qui change des formats français plus normés. Personnellement, j'avais des projets à rendre et des examens sur ordinateur en centre d'examens. 

Langue et communication : l’anglais suffit

L’anglais est suffisant pour suivre les cours, vivre à Oslo et interagir au quotidien. Tous les cours étaient en anglais, et le niveau demandé est relativement élevé, surtout à l’écrit. Avoir un bon niveau en amont est donc important. Pensez que les professeurs sont norvégiens et ont donc l'accent qui va avec quand ils parlent anglais, ce qui peut être pertubant à la compréhension au début si votre niveau est relativement faible. 

L'université propose des cours de norvégiens pour tous niveaux si votre but est de pratiquer cette langue !

Voyages et découvertes : un atout majeur de la mobilité

L’un des grands avantages de cette césure à Oslo a été la possibilité de voyager et d’explorer la Scandinavie. Grâce à une excellente accessibilité en train et en avion (et des tarifs étudiants intéressants avec certaines compagnies), j’ai pu visiter plusieurs villes norvégiennes, chacune offrant une ambiance unique et des paysages spectaculaires. J’ai aussi profité des longs week-ends pour découvrir Stockholm, Helsinki, Copenhague. En hiver, j’ai eu la chance de faire un road trip en Laponie pour observer les aurores boréales — une expérience inoubliable. Ces voyages m’ont permis d’enrichir encore davantage cette césure en découvrant la diversité du mode de vie nordique.

Bilan : une expérience enrichissante sur tous les plans

Cette expérience m’a permis de valider pleinement mes objectifs : ouverture culturelle, progression en anglais, prise d’autonomie, et meilleure compréhension du système éducatif nordique. Bref, j'ai adoré mon année à Oslo et je recommande totalement l'expérience. 

PS : n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez des informations complémentaires. 

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