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Lucas Martínez-Sistac - Mon année de césure : 8 mois de stage au Liechtenstein + apprendre l'allemand

Mobilité Internationale

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29/06/2024

Projet
J'ai réalisé une césure de type "stage / projet personnel" (1 an), dans le but d'acquérir plus d'expérience professionnelle  et de bases en allemand. 

Lieu / culture

Le siège de l'entreprise étant au Liechtenstein, je me suis logé en Suisse, de l'autre côté de la frontière à quelques minutes.

La culture de l'entreprise étant très ouverte et internationale, c'était plutôt facile de m'y intégrer.  D'autre part, la culture en Suisse est moins ouverte que celle en France et encore moins que celle en Colombie. Je n'ai pas trouvé les suisses méchants, juste réservés et respectueux. Pour faire de connaissances il faut prendre l'initiative. 

Dépenses

La Suisse et le Liechtenstein forment une union douanière et monétaire et donc l'on utilise le franc suisse dans les deux pays. Dans la vie quotidienne il n'y a pas de différence : le Liechtenstein est, de facto, le 27ème canton de la Suisse (ne le dites pas à voix haute). Le coût de la vie est similaire dans les deux pays ; il est environ le double de celui en France pour le logement et la nourriture.

En ce qui concerne le logement, j'ai trouvé que c'était plus facile de trouver un appartement en Suisse qu'en France, dans le sens où les bailleurs demande moins de justificatifs. Il faut bien sûr chercher. Les prérequis habituels sont de compter avec des revenus equivalents à trois fois le montant du loyer et de payer une caution d'à peu près trois fois le montant du loyer mensuel.

Concernant le transport, le réseau suisse est sans doute le meilleur du monde. Chaque centimètre du pays est desservi. La ponctualité du réseau est à la hauteur des stéréotypes : c'est une véritable montre suisse. Les prix pour les deux cantons que je fréquentais, St. Gall et Zurich, et pour le Liechtenstein, restent comparables à ceux de Paris.

L'on trouve des forfaits appels + internet à des prix compétitifs, environ les mêmes qu'en France. 

Il faut souscrire à une assurance maladie si votre séjour en Suisse dure plus de trois mois ; le prime du plan basique coûte à peu près 160 euros par mois. Vous payez cette prime et vous payez toutes vos dépenses jusqu'à un certain montant cumulé (annuel). Au-delà de ce montant, un pourcentage de vos dépenses vous êtes remboursé. 

Travail et encadrement

J'ai eu la chance de compter avec un manager très expérimenté comme maître de stage et j'ai donc beaucoup appris. L'on pourrait décrire le travail comme du consulting interne. 80% du temps j'ai travaillé sur un projet visant à moderniser le système utilisé pour calculer le "cost of goods" inclus dans les bilans financiers de l'entreprise. Dans les faits, cela impliquait beaucoup d'Excel (analyser de données) et du PowerPoint (présentation des données). Le travail était très flexible : j'avais des tâches et des délais à respecter. Une fois par semaine, l'on faisait le point avec mon manager. Le projet était très technique et il m'a fallu un mois pour m'adapter au procédures et au langage propre à l'entreprise.

Langue

L'anglais suffisait pour tout ce qui concernait le travail puisque c'était la langue de l'entreprise. Pour la vie quotidienne, ce n'était pas toujours suffisant, surtout à St Gall et au Liechtenstein; par contre, à Zurich, l'anglais suffisait. Les panneaux dans la rue, dans les gares ainsi que les bornes des supermarchés sont aussi en français. 

Dans la vie quotidienne, les gens parlent le suisse-allemand (Schweizerdeutsch) qui est plutôt différent de l'allemand standard que l'on connaît (Hochdeutsch). Cependant, tous les Suisses germanophones parlent aussi Hochdeutsch et savent immédiatement (grâce à l'accent) que vous ne parlez pas le Schwiezerdeutsch, donc ils vous répondent en Hochdeutsch. D'ailleurs, le Schweizerdeutsch est un dialecte et non pas une langue : il n'est pas codifié à l'écrit

Pour apprendre l'allemand, je me suis servi d'une méthode que j'ai achetée sur Amazon ("Blick und Klick Lernbuch", trois livres : A1, A2, B1).

Difficultés

C'est un pays développé. À cet égard, la vie est plutôt la même qu'en France. Sans doute la barrière la plus importante est la langue (du moins en Suisse alémanique). Pour y faire face, il faut être prêt à se répéter et demander aux gens de se répéter. Parfois, surtout au début, mes efforts étaient infructueux et je n'ai pas complètement réussi à comprendre ni à être compris. Cela ne m'a pourtant pas empêché de vivre.

Bilan

Le bilan est positif. J'ai acquis une expérience professionnelle utile et j'ai beaucoup appris. D'autre part, j'ai réussi à atteindre un bon niveau d'allemand. J'ai beaucoup profité de l'expérience, surtout au début, quand tout était nouveau : trouver le bon train pour aller travailler ou sortir le weekend, aller visiter des appartements, payer mes courses à la caisse. C'était très stimulant quand tout est légèrement nouveau et différent. Cela m'a rappelé mon arrivée en France il y a six ans.

Recommandations

Le plus important est de commencer tôt la recherche de stage. Le marché professionnel suisse est plutôt compétitif. Il ne faut pas baisser les bras et il faut être créatif avec son CV et l'adapter pour se mettre en valeur. En fin de compte, c'est le stage qui m'a ouvert la porte pour vivre en Suisse. Tout en découle.

    

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