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Laurène Causse - Mon année de césure : un semestre à l'université de Bergen en Norvège et 6 mois en tant que fille au pair à Londres

Mobilité académique internationale

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16/04/2025

Mon projet : Je souhaitais vraiment partir à l’étranger pour améliorer mon niveau d’anglais, qui était très limité. J’ai donc pris une année de césure pour me concentrer là-dessus. J’ai passé un semestre à l’université de Bergen (d’août à décembre), puis je suis partie travailler à Londres en tant que fille au pair.

 

Mon semestre à l'université de Bergen :

L’adaptation à la vie locale et sur le campus :

Je suis arrivée à Bergen cinq jours avant la semaine d’intégration, ce qui m’a permis de m’acclimater à la vie norvégienne et de m’installer tranquillement. Comme il y avait peu d’étudiants dans la résidence à ce moment-là, j’ai pu rapidement créer des liens avec les premiers arrivés. La semaine d’intégration a débuté le 12 août. Pendant cette semaine, on nous a présenté le fonctionnement de l’université, la vie à Bergen, et il y a aussi eu des activités et des soirées. Nous avons été divisés en petits groupes, et dans le mien, les mentors étaient vraiment super. Ils nous ont invités chez eux, ont organisé des jeux, ce qui a vraiment facilité les échanges et permis de mieux se connaître. Je recommande vraiment d’y participer, c’est une excellente manière de s’intégrer, de se faire des amis et de commencer à découvrir la ville et son ambiance.

S’adapter à la ville de Bergen a été plutôt facile. C’est une ville à taille humaine, à la fois calme et dynamique, où l’on se sent vite chez soi et surtout, en sécurité. Entre ses maisons colorées et ses panoramas, la ville dégage un charme particulier. J’ai adoré y vivre car il y a toujours quelque chose à faire, entre les lacs où l’on peut se baigner, les nombreuses randonnées (Bergen étant entourée de sept montagnes), visiter des musées ou encore profiter de la vie nocturne avec ses bars dansants et ses pubs (d’ailleurs je recommande le pub Sjoboden avec de la "live music" tous les jours !!). 

Par contre, les prix sont très élevés surtout en ce qui concerne la nourriture, les restaurants, l’alcool et les sorties. Je recommande donc d'opter pour un logement en résidence étudiante, où les loyers sont plus abordables.
Pour ma part, je résidais à la résidence
Hatleberg, à 10 minutes en bus du centre-ville et à 5 minutes à pied de l’université. Je partageais ma chambre avec une étudiante ; et la cuisine avec une dizaine d’autres colocataires. La vue de la résidence est incroyable. Vivre au quotidien avec des étudiants internationaux a été vraiment enrichissant. Ce qui m’a étonnée, c’est la gentillesse et la solidarité entre nous dans la résidence. Je recommande vivement cette destination à tout le monde, car même s’il pleut fréquemment, le charme de la ville et l’ambiance dans la résidence compense largement et rend l’expérience incroyable.

Ayant un emploi du temps plus léger qu'à TSE, j'ai fait partie du club de running de l'université, élargissant mon cercle de rencontres. Ils proposaient plusieurs séances dans la semaine, accompagnées de collations conviviales. Pour la petite anecdote, j'ai été récompensée pour la meilleure assiduité du semestre. L'ambiance y était très bonne, même si les Norvégiens peuvent sembler froids au premier abord. 

Cependant, l’adaptation à l’anglais a été la partie la plus difficile pour moi. Heureusement les autres étudiants ont été compréhensifs et m’ont beaucoup soutenue. Maintenant je me sens bien plus à l’aise. (cf plus bas)


Les cours :

Les horaires de cours sont plutôt légers, ce qui laisse pas mal de temps libre.

Il y a beaucoup de choix de cours, et certains sont bien plus difficiles que d'autres. Personnellement, je ne pense pas avoir fait les meilleurs choix et je regrette un peu certaines décisions. Voici les cours que j’ai suivis :

Corporate Finance : J'avais déjà suivi ce cours à TSE en M1, mais à Bergen, le rythme était beaucoup plus rapide et les sujets abordés étaient plus avancés. Le niveau est élevé, mais le cours est vraiment intéressant et le professeur très engagé. En plus, les cours sont enregistrés, ce qui permet de revenir sur les passages difficiles si besoin.

Marketing International : C'était la première fois que je suivais ce type de cours. Malheureusement le professeur n'était pas très captivant et j'ai trouvé le cours assez difficile.

Optimisation et Microéconomie : Ce cours n’était pas particulièrement passionnant, mais il est possible d'obtenir une note correcte avec le minimum de travail.

Audit and Internal Control : Ce cours était intéressant, mais il y avait une trop grande quantité de théorie.

 

Vous semble-t-il nécessaire de connaître la langue du pays avant de partir ? Le niveau d’anglais demandé est-il élevé ? Avez-vous progressé ?

Tous les Norvégiens parlent très bien anglais. Je me souviens d’une fois où je me suis retrouvée un peu perdue sur un sentier. J’ai dû frapper à la porte d’une maison isolée et un monsieur très âgé m’a donné des indications en anglais sans problème.

Je suis partie en Norvège avec un niveau vraiment très bas. Le début n’a vraiment pas été facile, étant exposée à l’élocution rapide et informelle des étudiants. Mais je me suis beaucoup améliorée, car au début je n’étais pas capable de suivre une conversation, et à la fin je comprenais beaucoup mieux. Malgré cette barrière de la langue, j’ai soudé de très fortes amitiés avec les gens de la résidence, et ils ont vraiment fait partie de ma progression.

 

Faire le Bilan : vous étiez-vous fixé des objectifs, et si oui, les avez-vous atteints ? Quels types de compétences personnelles et académiques pensez-vous avoir pu développer, améliorer ?
 

Objectif n°1 : M’améliorer en anglais. -> atteint (cf au-dessus)

Objectif n°2 : M’adapter dans un pays/ culture totalement inconnu(e) : atteint, j’ai fait de nombreuses randonnées, j’ai rencontré des étudiants internationaux qui m’ont apporté une telle richesse et ouverture d’esprit. J’ai vécu des expériences uniques, comme voir des aurores boréales et faire du chien de traîneau, que je n’aurais pas pu vivre ailleurs.

 

Honnêtement, je n'avais pas de grandes attentes ni d’excitation particulière à l’idée de partir à Bergen, surtout à cause de mon niveau d’anglais assez faible. Mais j'ai été fortement surprise, et c'est justement ce sentiment de découverte qui a rendu l'expérience si belle. 

 

Remarques :

  • Les prix sont très élevés
  • Il pleut souvent
  • Je recommande le club de running de l'université, très bonne ambiance et permet de rencontrer d'autres étudiants.
  • Abonnement du bus raisonnable
  • Résidence étudiante Hatleberg à 10 minutes en bus du centre ville, très accessible, très efficace
  • Salle de sport de Sammen : pas chère et très bien équipée : je recommande
  • J’ai eu le temps de faire des voyages dans la Norvège (Tromso, Voss, Stavanger, Trolltunga..) même en un seul semestre.

 

 


Deuxième partie de césure : Immersion à Londres – fille au pair (6 mois) 

Pour rester dans la continuité des objectifs que je m’étais fixés, je suis partie à Londres pour vivre une expérience de six mois en tant que fille au pair. Même si la garde d’enfants n’a jamais vraiment été une passion, c’était avant tout une nouvelle aventure : immersion linguistique, découverte d’un nouveau quotidien à l’étranger et mode de vie accessible. Être fille au pair me permet d’être logée et rémunérée, ce qui limite les dépenses, d'autant plus que le coût de la vie à Londres est élevé. La famille ne me fournit pas les repas – un petit bémol au début, mais finalement ça me laisse une certaine indépendance et je m’y suis vite habituée.

J’ai opté pour l’Angleterre, un pays anglophone plus “accessible” que les États-Unis, notamment pour éviter un trop trop grand contraste avec Bergen (bon cela dit, l’arrivée à Londres m’a quand même fait un choc !).

Plutôt que de passer par une agence comme on le fait souvent pour les USA, j’ai utilisé le site AupairWorld, qui offre plus de liberté. J’étais encore en Norvège quand j’ai commencé mes recherches, environ un mois avant mon départ, donc tout s’est enchaîné très vite. J’ai eu la chance de trouver une famille qui vie à seulement 2km de Big Ben, en plein cœur de Londres. Le fait de ne pas avoir de contrat formel m’a rassurée : si ça ne se passait pas bien, j’avais la possibilité de partir, ce qui m’a permis de m'engager l’esprit léger.

Au quotidien, je m’occupe de deux enfants : une fille de 5 ans et un garçon de 3 ans. Le matin, je les aide à se préparer puis je les accompagne à l’école et à la crèche. Je les récupère en début d’après-midi, je les occupe avec des jeux ou des activités, puis je leur prépare le dîner. J’ai pas mal de temps libre pendant la journée donc j'en profite pour voir des amis, faire du sport et je me suis aussi engagée dans du volontariat.

J’ai la chance d’avoir tous mes week-ends libres, ce qui me permet de profiter pleinement de Londres et de découvrir d’autres coins de l’Angleterre.

Mon niveau d’anglais était vraiment basique à mon arrivée, mais l’immersion totale m’a aidée à progresser. J’ai gagné en confiance même si ce n’est pas toujours aussi fluide que je le voudrais.

C’est une expérience vraiment enrichissante, même si ce n’est pas toujours simple au quotidien. S’occuper de deux enfants demande beaucoup de patience, de souplesse et d’adaptation. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi exigeant mais avec le temps, j’ai trouvé mon rythme. 

La vie à Londres est super - je recommande !


Le fait que Tse nous offre la possibilité d'effectuer une année de césure est vraiment une chance à saisir : c’est une expérience unique dans une vie, qui nous fait évoluer et nous en apprend beaucoup sur nous-même et sur la vie.

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