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Eva Baudouin - Mon année de césure : un semestre à l'université de Keio au Japon et un stage de 3 mois au sein d'une ONG en Tanzanie

Mobilité Internationale

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30/05/2024

L'année scolaire qui vient de s'écouler fut riche en émotions, rencontres et rebondissements. En effet, au cours de mon année dé césure j'ai effectué un semestre à l'université de Keio au Japon avant de poursuivre par un stage au sein d'une Organisation Non Gouvernementale à Arusha en Tanzanie. Ces expériences fortement enrichissantes m'ont permis cumulativement de renforcer mes connaissances en sciences politiques, de parfaire mon anglais et de découvrir de nouvelles cultures et modes de vie. 


En premier lieu, mon expérience au Japon fut inoubliable et a largement dépassé mes attentes. Au sein de l'une des meilleures universités du pays, j'ai suivi différents enseignements en lien avec les relations internationales, les sciences politiques et la sociologie. Les profs étants disponibles, accueillants et intéressants, notre intégration a été facilitée et nous nous sommes rapidement acclimatés. Le campus de l'université de Keio, situé en plein centre de Tokyo, était très moderne, intuitif, et comprenait plusieurs cafétérias. Les cours étaient dispensés intégralement en anglais, ce qui m'a permis d'améliorer drastiquement mon niveau. De plus, une place importante est laissée à l'oral ce qui permet aux étudiants de s'exprimer librement et d'échanger leur point de vue avec leurs camarades et enseignants. Il est cependant indispensable de prendre connaissance des différents articles ou documents mis à disposition des élèves avant le cours afin de pouvoir échanger sur ces sujets et poser d'éventuelles questions. 

Néanmoins, la vie à Tokyo reste particulièrement onéreuse. Concernant le logement, j'avais personnellement opté pour un "Dortoir" géré par l'université bien que ce dernier soit un peu excentré. Je disposais de ma propre chambre et de ma propre salle de bain mais nous disposions d'une cuisine commune. Le logement était moderne, propre et bien équipé (micro-ondes, machine à laver, aspirateur,...). Je ne regrette pas mon choix puisque cela m'a permis de rencontrer des étudiants internationaux qui suivaient les mêmes enseignements que moi. Cette option me semble être un bon compromis puisque je pouvais manger et échanger avec les autres étudiants tout en conservant mon intimité. L'école propose plusieurs logements dont la localisation et le prix diffèrent. Pour ma part, je payais entre 550 et 600 euros électricité, eau et wifi compris. 

Bien que les transports en commun soient fortement performants, les trajets coûtent relativement cher et il est indispensable de les utiliser en raison de l'immensité de la ville. À titre informatif, je dépensais environ 300 euros par mois pour me déplacer en métro, alors même que j'essayais de limiter mes déplacements et que je sélectionnais toujours l'option la moins onéreuse.

La gastronomie japonaise a, pour ma part, été une révélation de par sa diversité et sa qualité. Tokyo recense un nombre incalculable de restaurants variés et qualitatifs. La plupart d'entre eux ne sont pas très onéreux (à partir de 3/4 euros) et proposent des plats consistants. 

Bien que la plupart des japonais ne parlent pas vraiment anglais, j'ai toujours réussi à me faire comprendre et à me débrouiller en cas de problème. Les locaux sont toujours attentionnés, respectueux et reconnaissants. Je me suis toujours sentie en sécurité à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit. 

En bref, mon expérience à Tokyo m'a énormément apportée tant sur le plan intellectuel que social. J'ai fait la connaissance de personnes de divers horizons, je suis davantage ouverte d'esprit, j'ai gagné confiance en moi, j'ai découvert une nouvelle culture incroyable,... Je n'ai jamais regretté d'être partie et je conseille à toute personne suffisamment motivée de se lancer. C'est un énorme challenge mais une fois réalisé, on ne peut que être fier de soi. 


En second lieu, je suis actuellement à Arusha en Tanzanie dans le cadre d'une stage de trois mois effectué au sein d'une ONG locale. Je partage cette expérience avec d'autres volontaires français eux aussi désireux de s'impliquer dans des projets de développement afin d'aider les plus démunis. Nous nous sommes rendus dans différents villages, écoles,  hôpitaux et pharmacies afin de leur proposer des solutions pour développer leur activité. Nos missions sont, pour la plupart, intéressantes bien que parfois nous manquons de soutien ou d'appui et ne sommes pas en mesure de proposer des solutions adaptées puisque cela tend à sortir de notre domaine de compétences et/ou d'études. Outre cet aspect, cette immersion nous permet de faire face à la réalité d'un pays en développement aux nombreuses problématiques. Il peut parfois être frustrant de se dire que notre impact n'est que limité et que malgré tous nos efforts, les changements occasionnés ne sont que minimes. 

Le coût de la vie reste relativement faible, les restaurants locaux et les transports sont peu onéreux. A contrario, les activités et sorties - comme par exemple les safaris dans les parcs nationaux - peuvent être dispendieux, mais valent le coup. 

Les tanzaniens sont très accueillants et gentils, il est assez facile de communiquer avec eux puisqu'ils apprécient l'échange - et parlent anglais pour la plupart. Il faut cependant être attentif et prudent puisqu'on peut facilement se sentir en insécurité et les locaux tenteront à de nombreuses reprises d'arnaquer les touristes/étrangers. 


En conclusion, cette année de césure restera inoubliable. Ces deux expériences m'ont permis - entre autres -d'être ouverte d'esprit, de découvrir deux cultures diamétralement opposées, de rencontrer des personnes fascinantes et d'améliorer mon anglais. Je ne peux que recommander cette expérience qui change profondément la personne qui la vit. 





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