Clémentine Brunet - Mon année de césure : un semestre à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) au Canada et un stage de 6 mois chez Cine Society à Paris
Rappel de votre projet et contexte
Durant l'année 2024/2025, j'ai réalisé une césure de 4 mois (fin août à décembre) en université partenaire à l'UQAM à Montréal suivi de 6 mois de stage à Paris au sein de l'entreprise Cine Society. J'avais comme objectif de partir à l'étranger afin de gagner en expérience et en indépendance. En particulier, je souhaitais suivre des cours au Canada afin de mieux connaître leur système éducatif mais aussi afin d'expérimenter la vie sur place car il me plairait de partir vivre au Canada dans les années futures. Enfin, concernant la seconde partie de mon stage, je tenais à décrocher un stage dans le milieu de la culture étant donné mon appétence pour ce domaine.
Intégration : adaptation à la vie locale et sur le campus, choc culturel, adaptation à la vie d’entreprise
Lors de mon arrivée au Canada j'étais complètement déboussolée car je n'étais encore jamais partie aussi loin pour une période aussi longue ! Une fois l'émotion passée je me suis vite adaptée à la vie locale en m'appropriant la ville en en visitant le plus possible. Montréal à l'avantage d'être le mix parfait entre des influences américaines et européennes : ainsi, malgré le dépaysement on peut facilement retrouver des repères - notamment via la langue ce qui n'est pas négligeable - et il y a beaucoup de français ! Dès les premiers jours de la rentrée j'ai pu sympathiser avec un groupe d'étudiantes en échange comme moi avec qui j'ai pu parcourir le Québec et quelques destinations aux Etats-Unis (Tadoussac, Québec, Toronto, parcs nationaux, Montpellier dans le Vermont et New-York !). L'université était très accueillante et de nombreuses activités étaient organisées en amont afin de nous préparer à la rentrée et à la vie sur le campus. Tout au long du semestre, l'association en charge de l'accueil proposait également de nombreuses sorties auxquelles nous pouvions participer. J'ai rapidement pris le rythme sur place ce qui m'a permis d'en profiter au maximum.
Concernant la seconde partie de ma césure et mon arrivée à Paris, j'ai eu l'opportunité de loger chez une amie rencontrée à Montréal qui possède un appartement en plein centre. Cela m'a laissé la possibilité de chercher en toute sérénité un logement définitif durant le mois de janvier alors que mon stage avait déjà débuté. J'ai rapidement trouvé une colocation dans le 17ème arrondissement de Paris où j'ai pu m'installer dès le mois de février. Mon intégration chez Cine Society s'est faite très naturellement, l'équipe étant très chaleureuse et conviviale. Je me suis rapidement adaptée au rythme de la vie parisienne en m'inscrivant à divers cours de sport et en retrouvant des connaissances présentes sur place.
Coût de la vie, aspects budgétaires : logement, transport, logistique…
A Montréal, le coût de la vie m'a semblé relativement similaire à celui des grandes villes en France. Mon loyer était aux alentours des 600€ (que j'ai trouvé sur Airbnb d'ailleurs, c'est un moyen assez pratique pour trouver des colocations là-bas, en sélectionnant l'option "voyage longue durée" permettant le paiement en mensualité). Montréal possède 4 lignes de métro et ce dernier fonctionne très bien (en 4 mois il n'a été à l'arrêt qu'une seule fois seulement !) et est très propre. J'ai pu prendre l'abonnement étudiant pour bénéficier de 4 mois de transport illimité (environ 150€) et je n'ai jamais eu de problème. A l'université, je n'ai eu aucun manuel à acheter, je me suis simplement procuré des feuilles et des post-it à la coopérative étudiante présente directement sur le campus ce qui est très pratique lorsqu'on est en manque de matériel !
Concernant le coût de la vie à Paris il est assez élevé. Mon titre Navigo à l'année m'a coûté pratiquement 400€ et j'ai également pris l'abonnement Vélib afin de pouvoir me déplacer dans la ville à vélo. Mon loyer s'élève à 750€/mois (mais je bénéficie d'aide d'un montant de 130€) ce qui reste assez conséquent étant donné que je vis en colocation.
Services dont vous avez pu bénéficier sur le campus (relations entreprises par exemple)
Comme dit dans le paragraphe précédent, l'UQAM présente l'avantage de posséder des coopératives directement sur le campus afin d'acheter du matériel à prix étudiant. En revanche, il n'y a pas de restaurant universitaire (seulement une cafétéria et des micro-ondes) donc il faut prévoir des repas pour la semaine ou pouvoir supporter de manger dehors chaque midi. A ce titre, l'université est idéalement situé, en plein coeur de Montréal et à proximité de nombreux commerces et restaurants. Enfin, on retrouve à l'UQAM un grand réseau associatif et un centre sportif particulièrement qualitatif ! Grâce à la carte étudiante, les étudiants ont la possibilité d'accéder gratuitement à une salle de sport moderne comportant tous les équipements nécessaires. On retrouve également dans le bâtiment, une piscine et une salle d'escalade. Il y a également la possibilité de suivre des cours dans une grande diversité de disciplines sur le semestre. Pour ma part, j'ai suivi des cours de danse classique et ai pu participer au spectacle donné en fin de semestre.
Système éducatif et cours (travail personnel, niveau attendu, rythme…)
J'ai trouvé les cours majoritairement plus simple à suivre qu'en France. De plus, les étudiants en Master ne peuvent suivre que 3 cours par semestre au maximum afin d'avoir la possibilité de s'investir dans les cours tout en menant une vie sociale et associative à côté. Le rythme et l'organisation est très similaire avec deux périodes d'examen durant le semestre, ceux de décembre représentant les partiels finaux. Les cours sont alternés avec des séances de TD et certaines matières nécessitent des travaux de groupe.
Aspects linguistiques : est-il nécessaire de connaître la langue du pays avant de partir ?
A Montréal, le français est la langue majoritaire utilisée donc il n'est pas nécessaire d'être parfaitement bilingue en anglais. A noter cependant que le québécois comporte beaucoup de franglais. Les cours se sont intégralement déroulés en français. Mon niveau d'anglais s'est avéré bien utile lors de mes excursions aux Etats-Unis.
Encadrement (en entreprise, milieu associatif)
Je suis très bien encadrée chez Cine Society. J'ai été accueilli très chaleureusement par l'équipe dès mon arrivée et nous nous entendons tous très bien ce qui rend les conditions de travail particulièrement agréable. Mes tuteurs me donnent des conseils pour améliorer mon travail et le climat instauré favorise la communication.
Difficultés rencontrées et solutions envisagées
La seule difficulté qu'il me vient en tête concerne la solitude ressentie parfois à Paris. Je me suis vite rendue compte qu'il m'était assez difficile de rencontrer de nouvelles personnes en dehors de celles que je connaissais déjà et celles présentes sur mon lieu de travail. Pour pallier à ça, j'ai rejoint plusieurs clubs de running (le fasta pasta club et le running flan club) où j'ai pu nouer des affinités et j'ai également fait de belles rencontres via des applications de rencontres amicales.
Bilan : objectifs atteints (Oui/Non), compétences professionnelles et personnelles développées et /ou améliorées
Mes objectifs ont été surpassé lors de cette césure. Je ne pensais pas pouvoir autant voyager lors de mon séjour au Canada et faire autant de rencontres. Je me sens désormais capable de partir vivre à l'étranger pour des durées plus longues et je suis encore plus déterminée à partir m'installer au Canada à la fin de mes études (j'ai ainsi comme objectif de réaliser un VIE à l'issue de mon M2). D'un point de vue professionnel, je suis également comblée car ce stage chez Cine Society est déterminant dans mon orientation future et m'offre des opportunités relatives au secteur du cinéma (notamment en me donnant un accès privilégié à des avants premières mais surtout en me permettant de me rendre au Festival de Cannes au mois de mai afin de couvrir l'évènement).
Conseils aux futurs candidats à la mobilité / césure
Si vous hésitez encore à partir, n'hésitez plus ! Cette année est l'occasion idéale de faire une pause dans ses études et de gagner en expérience que ne vous apportera pas l'université. Si l'arrivée dans un pays étranger peut s'avérer difficile, partez le plus vite possible à sa découverte pour qu'il ne vous paraisse plus si étranger mais plutôt comme un terrain de découvertes et d'opportunités. C'est un peu niais mais ça m'a permis de profiter au maximum de cet échange.

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